Avant-propos : ce texte a été écrit avant la manifestation du 25 novembre 2021 contre les violences faites aux femmes et aux minorité de genre. Il a été imprimé sur des tracts, distribués avant et pendant la manifestation. Si tu le souhaites, tu peux retrouver le visuel de ce tract sur notre compte Instagram.
Pour le 25 novembre, et dans le cadre de la manifestation contre les violences sexuelles et sexistes, RetentissantEs s’érige contre toutes les injustices subies par les femmes et les minorités de genre. Violences sexuelles, physiques, économiques, administratives, professionnelles: malgré les combats acharnés des féministes, ces violences persistent.
En Europe, des femmes qui sortent faire la fête sont droguées, puis agressées, violées. D’autres meurent sous les coups de leur compagnon. Dans certains pays, des petites filles subissent encore mariages forcés et excisions, des femmes sont lapidées, le droit à l’avortement recule, des femmes migrantes enceintes sont violemment expulsées et d’autres sont obligées de braver des conditions météorologiques et géographiques désastreuses pour fuir les actes misogynes ayant lieu dans leur pays d’origine. La violence est étatique, la violence est mondiale, et nous tentons tous·tes de lutter contre ces mesures, actes, et pratiques mortifères.
Ce qui devait être la grande cause du quinquennat Macron a lâchement été mise de côté, et seules de vulgaires campagnes de communication ont été mises en place alors même que le ministère de l’Intérieur est dirigé par un homme accusé de viol. Aux aurores de la campagne électorale de 2022, peu parlent de féminisme et proposent de vraies mesures pour mettre fin à ce que nous vivons tous·tes chaque jour.
Les nouvelles défilent et la rage gonfle.
Si nous sommes tous·tes touché·e·s, quelle que soit notre appartenance sociale, ces violences empirent pour nos sœurs et adelphes racisé·e·s, handicapé·e·s, lesbiennes, trans, précaires.
Les femmes et les minorités de genre sont victimes du patriarcat: violenté·e·s, violé·e·s, harcelé·e·s, sous-payé·e·s, contrôlé·e·s sur nos corps, nos tenues, notre mode de vie ; le système contribue dans son entièreté à freiner notre combat vers l’égalité.
Tout cela doit cesser. De notre côté la parole enfle et se libère, mais chez les oppresseurs, le silence est assourdissant Nous attendons de vraies mesures. Nous attendons le congé menstruel, nous attendons le remboursement des protections périodiques. Nous attendons une véritable égalité économique : salaires, mais aussi postes à temps plein et en CDI, revalorisation des retraites, réforme de l’AAH. Nous attendons la condamnation des agresseurs : violeurs, meurtriers, harceleurs.
Sinon, révolution.